martedì 31 ottobre 2017

La pace interiore: una urgenza spirituale (p. Jacques Philippe) (FR.)

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La paix intérieure, une urgence spirituelle

Sommaire 
  • 1 L’appel à se laisser pacifier.
  • 2 La paix intérieure, promesse divine.
  • 3 Pourquoi chercher la paix intérieure ?
  • 4 Un long travail de réconciliation.

L’appel à se laisser pacifier.

« Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. Dans l’attente de ce jour, frères bien aimés, faites donc tout pour que le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la paix. » (2 P 3, 13-14)
En conclusion d’un passage qui évoque la venue du Jour du Seigneur à la fin des temps, et utilise les images de l’apocalyptique traditionnelle, il est remarquable que saint Pierre nous exhorte à ce que ce Jour « nous trouve en paix ». Non pas dans l’angoisse ou la peur, mais dans la paix.
Nous ne devons évidemment pas spéculer sur la fin des temps, seul le Père connaît le jour et l’heure ; mais il me semble qu’il y a là un enseignement fondamental pour aujourd’hui : plus l’Eglise et le monde vont vers leur achèvement, plus la création gémit dans les douleurs de l’enfantement, plus le chrétien est invité à être en paix. Plus le monde traverse des crises, plus la société est marquée par des tensions et des insécurités, plus il est nécessaire de trouver la paix véritable, de se laisser en profondeur pacifier par le Christ.
Je crois qu’il a là une urgence spirituelle. Plus l’Eglise avance dans sa marche dans l’histoire, plus elle est appelée à vivre chacune des Béatitudes, et tout spécialement la septième : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ».
Il y a donc un appel très fort à nous laisser pacifier par le Christ, à accueillir dans notre cœur la paix de Dieu. J’irais jusqu’à dire que le premier devoir d’un chrétien, ce n’est pas d’être parfait, ni de résoudre tous ses problèmes, c’est d’être en paix. Je rejoins tout à fait Etty Hillesum quand elle s’exprimait ainsi en 1942: « Notre unique obligation morale, c’est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.[1] »
Si mon cœur n’est pas pacifié, je serai vulnérable à toutes les forces de divisions, à toutes les spirales de peur et de violence qui agitent le monde. Tout ce qui n’est pas pacifié en moi donne prise au mal, est comme une porte ouverte au démon, aux forces de dissociation par lesquelles il veut entraîner le monde à sa perte. Cela s’est vérifié trop souvent dans l’histoire du XXe siècle : on a vu de nombreuses personnes, que ce soit en Europe ou au Rwanda, soit disant bonnes chrétiennes, parfois mêmes engagées dans l’Eglise, entraînées à commettre des choses, des actes de violence ou de lâcheté, dont elles n’auraient jamais pensé être capables. La raison profonde en est que, quand le cœur de l’homme n’est pas vraiment pacifié par Dieu, quand il est encore habité par des peurs, des mécanismes de défenses, et qu’il se trouve plongé dans un contexte où le mal se déchaîne, où la violence, la haine, les attitudes partisanes se répandent, où la pression sociale devient de plus en plus forte, il devient incapable de résister et se laisse entraîner à commettre le mal. A certains moments de l’histoire, la bonne moralité ne suffit plus…
Nous devons donc nous tenir prêts, comme le dit Jésus dans l’Evangile, car nous ne savons ni le jour ni l’heure. Pour moi, un aspect essentiel de cette vigilance spirituelle est de veiller sur notre cœur, et de l’éduquer à demeurer, quoi qu’il arrive, dans la paix de Dieu.
Il est remarquable que, parmi les Béatitudes présentées par l’Evangile de saint Matthieu, celle des artisans de paix soit la septième. Le chiffre sept indique un achèvement, une plénitude, un couronnement. L’homme des Béatitudes rayonne la paix. Dans la liturgie eucharistique latine, le mot « paix » se trouve sept fois entre le Notre Père et la communion. L’eucharistie est par excellence un lieu de pacification du cœur, de repos en Dieu.
Si nous empruntons le chemin des Béatitudes, celui de la pauvreté spirituelle et de toutes ses expressions (douceur, affliction, faim et soif de justice, miséricorde, pureté du cœur), le fruit en est la paix du cœur, qui nous permet de devenir artisans de paix autour de nous, et de mériter le titre si beau de Fils de Dieu. Et seule l’acquisition de cette paix permet de vivre la huitième béatitude, autrement dit de recevoir la persécution comme un bonheur et non une disgrâce.

La paix intérieure, promesse divine.

Acquérir la paix, même si cela exige un long travail, est davantage l’accueil d’une promesse qu’un exercice d’ascèse. Le long discours de Jésus après la cène dans l’Evangile de Jean, est très significatif à cet égard. Il commence ainsi, au début du chapitre 14 : « Que votre cœur ne se trouble pas ! ». Un peu plus loin on y trouve ces mots : « Je vous laisse ma paix, c’est ma paix que je vous donne, je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble ni ne s’effraie. » La paix promise par Jésus n’est pas celle du monde (la tranquillité de celui pour qui tout va bien, dont les problèmes sont résolus et les désirs satisfaits, paix somme toute assez rare…) ; elle peut être reçue et expérimentée même dans les situations humainement catastrophiques, car elle a sa source et son fondement en Dieu. A la fin du chapitre 16, juste avant la prière sacerdotale, adressée au Père, les derniers mots de Jésus aux disciples sont les suivants : «  Je vous ai dit toutes ces choses, pour que vous ayez la paix en moi. Dans le monde vous aurez à souffrir, mais gardez courage. J’ai vaincu le monde. » Comme si le but ultime de toutes les paroles de Jésus, son testament spirituel, était d’établir le croyant dans la paix.
Notre paix ne vient pas du monde, des circonstances extérieures. Elle vient de notre communion de foi et d’amour avec Jésus, le Prince de la Paix. Elle est un fruit de la prière. Dieu est un océan de paix, et chaque fois que, par la prière, nous sommes en union intime avec lui, notre cœur retrouve la paix. C’est parfois une urgence et un devoir de prier jusqu’à ce que la paix revienne. Je pense que cette expérience de la prière comme lieu de pacification est un des critères de discernement de l’authenticité de notre vie de prière. Peu importe que notre prière soit pauvre et aride, du moment qu’elle porte des fruits de paix. Si, au contraire, elle n’a pas cet effet, il y a lieu de se poser des questions.
Un des beaux textes de l’Ecriture où nous trouvons cette promesse de la paix (ils sont nombreux) est le passage de la lettre aux Philippiens : « Le Seigneur est proche. N’entretenez aucun souci, mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrées d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu ; Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées, dans le Christ Jésus. » [2]

Pourquoi chercher la paix intérieure ?

La quête de la paix intérieure est bien plus que de la recherche de la sérénité psychologique (qui n’est pas à mépriser, et qui est tellement désirée aujourd’hui ; il est bien rare qu’une publicité pour une tisane ou un week-end avec spa ne vous la promette pas…). Il s’agit d’autre chose : de s’ouvrir à l’action de Dieu. Il faut comprendre une vérité simple mais de grande portée spirituelle : plus nous tendons vers la paix, plus la grâce de Dieu est en mesure d’agir dans notre vie. Comme un lac tranquille reflète parfaitement le soleil, ainsi un cœur paisible est réceptif à l’action et aux motions de l’Esprit. « Le démon fait tous ses efforts pour bannir la paix de notre cœur, parce qu’il sait que Dieu demeure dans la paix et, c’est dans la paix qu’il opère de grandes choses »[3]. Saint Français de Sales dit de même à une de ses dirigées: « Parce que l’amour ne loge que dans la paix, soyez toujours soigneuse de bien conserver la sainte tranquillité de cœur que je vous recommande si souvent. »[4] Seul un cœur paisible est capable d’aimer vraiment.
S’efforcer de conserver la paix de notre cœur, lutter contre l’inquiétude, le trouble, l’agitation d’esprit, sont des conditions indispensables pour laisser Dieu agir, et ainsi grandir dans l’amour, et donner à notre vie la fécondité à laquelle nous sommes appelés. Saint Seraphim de Sarov n’hésitait pas à dire : « Acquiers la paix intérieure et une multitude trouvera le salut auprès de toi. »
Ajoutons que c’est seulement dans la paix que nous avons un bon discernement. Quand nous ne sommes pas dans la paix, quand nous sommes habités par le trouble, l’inquiétude, l’agitation, nous sommes alors le jouet de nos émotions, et nous n’avons pas une représentation objective du réel, nous sommes tentés de voir tout en noir et de remettre tout en cause dans notre vie. Par contre, quand nous sommes dans la paix nous y voyons clair. Saint Ignace de Loyola l’avait bien compris, en distinguant dans la vie spirituelle les périodes de « consolation et de « désolation », et en invitant à ne pas prendre de décisions engageant sa vie dans ce dernier cas, mais à rester fidèle à ce à quoi on s’était déterminé lors de la dernière période de paix.
Nous devrions en déduire cette règle de conduite : quand un problème quelconque nous a fait perdre la paix, l’urgence n’est pas de résoudre le problème dans l’espoir de retrouver ensuite la paix. L’urgence est de retrouver d’abord un minimum de paix, et de voir alors ce que nous pouvons face à ce problème. Nous éviterons des choix hâtifs et précipités, gouvernés par la peur, et ne chercherons pas à résoudre à tout prix les problèmes face auxquels nous demeurons impuissants, ce qui arrive souvent. Comment retrouver ce minimum de paix ? Essentiellement par la prière, l’écoute de la Parole, les actes de foi et de confiance en Dieu qui ne saurait nous abandonner.

Un long travail de réconciliation.

Pour acquérir la paix intérieure, outre les actes « ponctuels » à poser dans les moments de combat, que je viens d’évoquer, il est nécessaire aussi de se livrer à un travail plus en profondeur, qui résume en fin de compte toute la vie chrétienne. Ce travail implique une prise de conscience de tout ce qui n’est pas pacifié en nous, et une ouverture à la grâce, un cheminement simultané de guérison et de conversion, qui nous permette d’être de moins en moins le jouet des circonstances extérieures ou de nos blessures, et de trouver en Dieu une plus grande stabilité. Il y a là un vaste chantier, sur lequel nous ne pouvons donner que quelques pistes dans ce bref article.
Il est intéressant de remarquer que le mot « paix » dans la tradition hébraïque, s’il désigne en premier lieu ce qui s’oppose à la guerre, a aussi le sens d’achèvement, de plénitude, d’abondance. Est en paix celui qui peut dire, comme le psalmiste : «  Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ».[5] Le contraire de la paix devient alors le manque, la frustration, le vide, l’insatisfaction. Les deux significations se rejoignent : ce sont la plupart du temps nos manques, nos frustrations qui nourrissent nos conflits avec les autres. Nous ne supportons pas les autres parce que nous ne nous supportons pas nous-mêmes.
Rien ne s’oppose autant à la paix biblique que le vide intérieur, l’insatisfaction engendrée par une vie privée de sens. L’homme est appelé à un bonheur, destiné à une plénitude, fait pour être comblé, et ne supporte pas le vide. On voit bien dans le monde d’aujourd’hui combien le vide spirituel peut être destructeur : il engendre la violence, ou bien des attitudes dépressives, ou bien encore des recherches frénétiques de compensation. L’homme moderne est menacé plus que jamais par toute une série de comportements addictifs (sexe, alcool, drogue, internet, nourriture…), qui ont le plus souvent comme point de départ la tentative illusoire de combler un manque.
Remarquons aussi que, si la paix s’oppose au conflit, toutes les guerres ne sont pas des guerres ouvertes, des manifestations de violence ou d’agressivité ; outre les guerres offensives il y a aussi les guerres défensives : les comportements de peur, de repli sur soi, les tentatives de tout contrôler, les barrières qu’on élève pour se protéger de soi-même, des autres, de la vie. Cela aussi s’oppose à la paix biblique.
Tout ceci pour dire que l’acquisition de la véritable paix intérieure ne peut faire l’économie d’une prise de conscience et d’une ouverture à la grâce divine relativement à toutes les attitudes et les comportements (plus ou moins conscients) que je viens d’évoquer. Identifier nos agressivités, nos colères, nos haines, nos amertumes, mais aussi nos frustrations, insatisfactions, peurs, mécanismes de déni ou de défense, refus de vivre, qui sont l’expression d’un manque de paix et nourrissent les conflits dans lesquels nous nous enlisons trop souvent.
Pour classer la matière, on pourrait distinguer facilement quatre domaines dans lesquels se manifestent nos manques de paix :
La relation avec Dieu. Etre en paix avec Dieu signifie une attitude de disponibilité, de confiance, de gratitude. Alors que parfois on peut le fuir, se fermer, se méfier de lui. On peut lui en vouloir pour telle souffrance vécue, telle attente non exaucée, telle fidélité apparemment stérile. On peut se sentir indigne ou coupable devant lui.
La relation avec soi-même : ne pas s’accepter tel que l’on est, ce qui est extrêmement fréquent. Se mépriser, se juger, être perpétuellement mécontent de soi…
La relation avec autrui : peurs, fermetures, mais aussi amertumes, rancunes, pardons refusés…
Et j’ajouterais : manque de paix dans la relation avec l’existence, avec la vie. Regrets par rapport au passés, inquiétudes quant à l’avenir, incapacité à assumer la vie présente, perte du sens et   du goût de ce que nous vivons…
Tout cela pour dire en conclusion que l’acquisition de la paix intérieure suppose un long travail de réconciliation : réconciliation avec Dieu, avec soi-même et sa faiblesse, avec le prochain, avec la vie. Tâche laborieuse, qui demande patience et persévérance, mais tout à fait possible, car c’est justement pour cette œuvre de réconciliation que le Christ nous est donné, lui qui est venu faire la paix par le sang de sa Croix. Réconciliant l’homme avec Dieu en lui manifestant le vrai visage du Père, il réconcilie progressivement l’homme avec lui-même, avec son prochain, avec la vie. Seul le Christ est notre paix, comme l’affirme saint Paul dans la lettre aux Ephésiens, car nous avons en lui « libre accès auprès du Père ».[6]

Père Jacques PHILIPPE

***
[1] Etty Hillesum Une vie bouleversée Collection « Points », éditions du Seuil, page 169
[2] Phil 4, 5-7
[3] Lorenzo Scupoli Le combat spirituel. Auteur du XVIe siècle qui a beaucoup influencé François de Sales.
[4] Lettre à l’Abbesse du Puy d’Orbe
[5] Ps 23,1
[6] Eph 2, 14-18

Se la pastorale non ha coraggio

«Da un granello di senape» (Chiesa luterana di San Giovanni a Glendale, California)

 I cristiani «credono davvero» nella «forza dello Spirito Santo» che è in loro? E hanno il coraggio di «gettare il seme», di mettersi in gioco, o si rifugiano in una «pastorale di conservazione» che non lascia che «il Regno di Dio cresca»? Sono le domande poste da Papa Francesco durante la messa celebrata a Santa Marta martedì 31 ottobre, nella quale ha tracciato un orizzonte di «speranza», per ogni singolo uomo e per la Chiesa come comunità: quello della piena realizzazione del Regno di Dio, che ha due pilastri: la «forza» dirompente dello Spirito e il «coraggio» di lasciar scatenare questa forza.
Lo spunto è giunto al Pontefice dalla lettura del brano evangelico (Luca, 13, 18-21) in cui «sembra che Gesù faccia un po’ di fatica: “Ma come posso spiegare il Regno di Dio? A che cosa lo posso paragonare?”» e utilizza «due esempi semplici della vita quotidiana»: quelli del granello di senape e del lievito. Sono, ha spiegato Francesco, entrambi piccoli, sembrano innoqui, «ma quando entrano in quel movimento, hanno dentro una potenza che esce da se stessi e cresce, va oltre, anche oltre quello che si possa immaginare». Proprio «questo è il mistero del Regno».
La realtà, infatti, è che «il grano ha la potenza dentro, il lievito ha la potenza dentro», e anche «la potenza del Regno di Dio viene da dentro; la forza viene da dentro, il crescere viene da dentro». Non è, ha aggiunto il Papa con un paragone che rimanda all’attualità, «un crescere come per esempio si verifica nel caso di una squadra di calcio quando aumenta il numero dei tifosi e fa più grande la squadra», ma «viene da dentro». Un concetto che, ha aggiunto, viene ripreso da Paolo nella Lettera ai Romani (8, 18-25) in un passo «che è pieno di tensioni», perché «questa crescita del Regno di Dio dal di dentro, dall’interno, è una crescita in tensione».
Ecco allora che l’apostolo spiega: «Quante tensioni ci sono nella nostra vita e dove ci conducono», e dice che «le sofferenze di questa vita non sono paragonabili alla gloria che ci aspetta». Ma anche lo stesso «aspettare», ha detto il Pontefice rileggendo l’epistola, non è un attendere «tranquillo»: Paolo parla «di ardente aspettativa. C’è un’ardente aspettativa in queste tensioni». Inoltre quest’ultima non è solo dell’uomo, ma «anche della creazione» che è «protesa verso la rivelazione dei figli di Dio». Infatti «anche la creazione, come noi, è stata sottoposta alla caducità» e procede nella «speranza che sarà liberata dalla schiavitù della corruzione». Quindi, «è tutta la creazione che dalla caducità esistenziale che percepisce, va proprio alla gloria, alla libertà dalla schiavitù; ci porta alla libertà. E questa creazione — e noi con essa, con la creazione — geme e soffre le doglie del parto fino ad oggi».
La conclusione di questo ragionamento ha portato il Papa a rilanciare il concetto di «speranza»: l’uomo e la creazione intera posseggono «le primizie dello Spirito», ovvero «la forza interna che ci porta avanti e ci dà la speranza» della «pienezza del Regno di Dio». Perciò l’apostolo Paolo scrive «quella frase che ci insegna tanto: “Nella speranza infatti siamo stati salvati”».
Essa, ha continuato il Pontefice, è un «cammino», è «quella che ci porta alla pienezza, la speranza di uscire da questo carcere, da questa limitazione, da questa schiavitù, da questa corruzione e arrivare alla gloria». Ed è, ha aggiunto, «un dono dello Spirito» che «è dentro di noi e porta a questo: a una cosa grandiosa, a una liberazione, a una grande gloria. E per questo Gesù dice: “Dentro il seme di senape, di quel grano piccolino, c’è una forza che scatena una crescita inimmaginabile”».
Ecco allora la realtà prefigurata dalla parabola: «Dentro di noi e nella creazione — perché andiamo insieme verso la gloria — c’è una forza che scatena: c’è lo Spirito Santo. Che ci dà la speranza». E, ha aggiunto Francesco, «Vivere in speranza è lasciare che queste forze dello Spirito vadano avanti e ci aiutino a crescere verso questa pienezza che ci aspetta nella gloria».
Successivamente, la riflessione del Pontefice ha preso in esame un altro aspetto, perché nella parabola si aggiunge che «il granello di senape viene preso e gettato. Un uomo prese e lo gettò nel giardino» e che anche il lievito non viene lasciato inerme: «una donna prende e mescola». Si capisce cioè che «se il grano non è preso e gettato, se il lievito non è preso dalla donna e mescolato, rimangono lì e quella forza interiore che hanno rimane lì». Allo stesso modo, ha spiegato Francesco, «se noi vogliamo conservare per noi il grano, sarà un grano solo. Se noi non mescoliamo con la vita, con la farina della vita, il lievito, rimarrà solo il lievito». Occorre perciò «gettare, mescolare, quel coraggio della speranza». Che «cresce, perché il Regno di Dio cresce da dentro, non per proselitismo». Cresce «con la forza dello Spirito Santo».
A tale riguardo il Papa ha ricordato che «sempre la Chiesa ha avuto sia il coraggio di prendere e gettare, di prendere e mescolare», sia, anche, «la paura di farlo». E ha notato: «Tante volte noi vediamo che si preferisce una pastorale di conservazione» piuttosto che «lasciare che il Regno cresca». Quando accade così «rimaniamo quelli che siamo, piccolini, lì», forse «stiamo sicuri», ma «il Regno non cresce». Mentre «perché il Regno cresca ci vuole il coraggio: di gettare il granello, di mescolare il lievito».
Qualcuno potrebbe obbiettare: «Se io getto il granello, lo perdo». Ma questa, ha spiegato il Papa, è la realtà di sempre: «Sempre c’è qualche perdita, nel seminare il Regno di Dio. Se io mescolo il lievito mi sporco le mani: grazie a Dio! Guai a quelli che predicano il Regno di Dio con l’illusione di non sporcarsi le mani. Questi sono custodi di musei: preferiscono le cose belle» al «gesto di gettare perché la forza si scateni, di mescolare perché la forza faccia crescere».
Tutto questo è racchiuso nelle parole di Gesù e di Paolo proposte dalla liturgia: la «tensione che va dalla schiavitù del peccato» alla «pienezza della gloria». E la speranza che «non delude» anche se è «piccola come il grano e come il lievito». Qualcuno, ha ricordato il Pontefice, «diceva che è la virtù più umile, è la serva. Ma lì c’è lo Spirito, e dove c’è speranza c’è lo Spirito Santo. Ed è proprio lo Spirito Santo che porta avanti il Regno di Dio». E ha concluso suggerendo ai presenti di ripensare «al granello di senape e al lievito, al gettare e al mescolare» e di domandarsi: «Come va, la mia speranza? È un’illusione? Un “magari”? O ci credo, che lì dentro c’è lo Spirito Santo? Io parlo con lo Spirito Santo?».
L ' Osservatore Romano

Martedì della XXX settimana del Tempo Ordinario



Nagasaki, 17 marzo 1865. Padre Petitjean "scopre" i cristiani nascosti giapponesi. 
Dopo trecento anni avevano conservato la fede.

***


La fede ci dà già ora qualcosa della realtà attesa, 
e questa realtà presente costituisce per noi 
una «prova» delle cose che ancora non si vedono. 
Essa attira dentro il presente il futuro. 
Il fatto che questo futuro esista, cambia il presente; 
il presente viene toccato dalla realtà futura, 
e così le cose future si riversano in quelle presenti
e le presenti in quelle future.
Il suo regno non è un aldilà immaginario, 
posto in un futuro che non arriva mai; 
il suo regno è presente là dove Egli è amato
e dove il suo amore ci raggiunge.
Benedetto XVI, Spes salvi

***

Dal Vangelo secondo Luca 13,18-21
In quel tempo, Gesù diceva: "A che cosa è simile il regno di Dio, e a che cosa lo rassomiglierò? È simile a un granellino di senapa, che un uomo ha preso e gettato nell'orto; poi è cresciuto e diventato un arbusto, e gli uccelli del cielo si sono posati tra i suoi rami". E ancora: A che cosa rassomiglierò il regno di Dio? È simile al lievito che una donna ha preso e nascosto in tre staia di farina, finché sia tutta fermentata".

***

La pienezza della vita è nascosta nell'insignificanza, quella da cui tutti scappiamo con terrore. Ma è proprio in ciò che scivola via invisibile che appare il Regno di Dio, come in un «seme gettato» in un campo o nel «lievito nascosto» nell’impasto è presente qualcosa di vivo e fecondo. Come è accaduto nel sepolcro dove è disceso il Signore: al di fuori era solo morte e dolore, ma al di qua della pietra risplendevano vita e gioia. Era un granello quando viene sepolto in terra, ma è un albero quando si eleva al cielo (S. Ambrogio). Gli strumenti umani, tarati sul successo, il prestigio e la visibilità, non possono rilevare le coordinate del Regno di Dio; esse infatti coincidono con il punto esatto della nostra vita dove, umiliati, fraintesi, traditi, diveniamo invisibili alla vista del radar mondano. Solo la fede sa discernere nella Croce il trono regale di Dio, sul limite oltre il quale ci attendono la disperazione, l'esaurimento, la resa riconoscere Gesù che si dona a noi. L'umana insignificanza definisce l'autenticità del nostro essere: come «il granellino di senapa» e il «lievito» nel buio di terra e farina diventano fecondi, così anche noi siamo spogliati di tutto per rivestirci di Cristo e vivere nell’amore per il quale siamo stati creati. «Gettati» nel «giardino» di Dio e «cresciuti» nella fede della Chiesa, siamo chiamati a distendere le nostre braccia sui «rami» della Croce per accogliere «gli uccelli del cielo», immagine biblica dei popoli pagani. La fede triturata dalle avversità, diffonde il suo vigore (S. Ambrogio). «Nascosti» nell’impasto quotidiano di famiglia, scuola, ufficio, mercato, siamo inviati a «fermentare» di luce i fallimenti che prima o poi aggrediscono ogni uomo. Attraverso la nostra insignificanza redenta, nel martirio silenzioso e nascosto che ogni giorno ci attende, il Signore rinnova il suo amore per questa generazione, mostrando in noi il paradosso del Regno di Dio che la può salvare.

I martiri e i cristiani nascosti in Giappone, seme e lievito di salvezza
In Giappone la Chiesa vanta decine di migliaia di martiri. Essa ha conosciuto quasi trecento anni di solitudine, stretta da una persecuzione feroce. Nulla che lasciasse presagire un cambiamento. Non fu una settimana, un mese, un anno. Furono migliaia di giorni, e generazioni che sorgevano e tramontavano nella cappa asfissiante di una vita nascosta, nel timore delle delazioni, ogni preghiera sussurrata, le feste celebrate con gli abiti di ogni giorno: niente sacerdoti, niente sacramenti dopo il battesimo, niente chiese. Solo la propria vita dentro un'interminabile e buia catacomba. Ma il Regno di Dio era lì, nascosto, invisibile, disciolto come lievito nella storia comune di ogni giorno. Insignificanti, i kakure kiristan (cristiani nascosti) hanno vissuto aggrappati alla promessa dei missionari: “torneremo un giorno...”. La fede è stata l'unica roccia cui aggrappare la loro vita. La larghissima maggioranza di loro non hanno visto quel giorno con gli occhi della carne. Ma il regno di Dio non si è mai allontanato dal Giappone: in mezzo alle persecuzioni, nell'insignificanza e nel disprezzo, nel dissolversi quotidiano di ogni speranza umana, esso ha fecondato quella terra, ha fermentato quel popolo. In quei giorni intrisi di fede Dio era presente in loro, nascosto con loro. Nessuno poteva sapere o immaginare. Anche a Roma erano convinti che non vi fossero più cristiani in Giappone. Invece, un giorno di marzo del 1865, a Nagasaki dove aveva costruito una cappella per i commercianti stranieri, ancora vigente l'editto di persecuzione, un missionario francese è raggiunto da una notizia sconvolgente: "abbiamo lo stesso cuore!". Erano un pugno di uomini e donne, un granello di senapa, un po' di lievito. Erano i discendenti dei martiri, nascosti nella terra, nella farina, nella solitudine di ogni giorno. Ed ora erano lì, pronti a stendere ancora le braccia, ad offrire la propria vita, con lo stesso cuore di Cristo. L'insignificanza aveva partorito il senso autentico e profondo celato in essa. Molti di essi morirono martiri poco tempo dopo, testimoniando l'amore di Dio sino alla fine. Questa è la comunità cristiana, la Chiesa di Cristo: braccia distese sulla Croce della misericordia, distese verso ogni uomo, il peggiore, il più peccatore, il più perduto.

lunedì 30 ottobre 2017

MARIA MUSICA DE DIOS...

Sulla strada del buon pastore

Viera Hlonikova, «Il buon pastore»




Messa di Papa Francesco a Santa Marta


30 ottobre 2017

Ci sono cinque verbi «di vicinanza» che Gesù vive in prima persona indicano i criteri del «protocollo finale»: vedere, chiamare, parlare, toccare e guarire. Su questo saranno giudicati non solo i pastori, i primi a correre il rischio di essere «ipocriti», ma tutti gli uomini. Con l’avvertenza che non bastano belle parole e buone maniere, perché Gesù ci chiede di toccare con mano la carne dell’altro, soprattutto se sofferente. È questa «la strada del buon pastore» che il Papa ha indicato nella messa celebrata lunedì 30 ottobre a Santa Marta.
«In questo passo del Vangelo — ha subito fatto notare Francesco riferendosi al passo di Luca (13, 10–17) — troviamo Gesù non sulla strada com’era sua abitudine ma in sinagoga: il sabato la comunità va in sinagoga a pregare, ad ascoltare la parola di Dio e anche la predica; e Gesù era lì, ascoltando la parola di Dio». Ma «insegnava anche, perché siccome aveva un’autorità, autorità morale tanto grande, lo invitavano a dire una parola», proprio per «insegnare alla gente». E «in sinagoga c’era una donna che era curva, completamente curva, poveretta, e non riusciva a esser dritta: una malattia della colonna che da anni la tratteneva così».
E «cosa fa Gesù? A me colpiscono — ha confidato il Papa — i verbi che usa l’evangelista per dire cosa ha fatto Gesù: “vide”, la vide; “chiamò”, la chiamò; “le disse”; “Impose le mani su di lei e la guarì”». Sono «cinque verbi di vicinanza».
Anzitutto, ha spiegato il Pontefice, «Gesù si avvicinò a lei: l’atteggiamento del buon pastore, la vicinanza». Perché «un buon pastore è vicino, sempre: pensiamo alla parabola del buon pastore che Gesù ha predicato», così «vicino» alla pecora «smarrita che lascia le altre e va a cercarla».
Del resto, ha affermato Francesco, «il buon pastore non può essere lontano dal suo popolo e questo è il segnale di un buon pastore: la vicinanza. Invece gli altri, in questo caso il capo della sinagoga, quel gruppetto di chierici, dottori della legge, alcuni farisei, sadducei, gli illustri, vivevano separati dal popolo, rimproverandolo continuamente». Ma, ha rilanciato il Papa, «questi non erano buoni pastori, erano chiusi nel proprio gruppo e non importava loro del popolo: forse importava loro, quando finiva il servizio religioso, andare a vedere quanti soldi c’era nelle offerte, questo importava loro, ma non erano vicini al popolo, non erano vicini alla gente».
Ecco che «Gesù sempre si presenta così, vicino», ha fatto presente il Pontefice. E «tante volte appare nel Vangelo che la vicinanza viene da quello che Gesù sente nel cuore: “Gesù si commosse”, dice per esempio un passo del Vangelo, sente misericordia, si avvicina». Per questa ragione «Gesù sempre era lì con la gente scartata da quel gruppetto clericale: c’erano lì i poveri, gli ammalati, i peccatori, i lebbrosi: erano tutti lì perché Gesù aveva questo capacità di commuoversi davanti alla malattia, era un buon pastore». E «un buon pastore si avvicina e ha capacità di commuoversi».
«E io dirò — ha affermato Francesco — che il terzo tratto di un buon pastore è non vergognarsi della carne, toccare la carne ferita, come ha fatto Gesù con questa donna: “toccò”, “impose le mani”, toccò i lebbrosi, toccò i peccatori». È «una vicinanza proprio vicina, vicina». Toccare «la carne», dunque. Perché «un buon pastore non dice: “Ma, sì, sta bene, sì sì, io sono vicino a te nello spirito”». In realtà «questa è una distanza» e non vicinanza.
Invece, ha insistito il Papa, «il buon pastore fa quello che ha fatto Dio Padre, avvicinarsi, per compassione, per misericordia, nella carne del suo Figlio, questo è un buon pastore». E «il grande pastore, il Padre, ci ha insegnato come si fa il buon pastore: si abbassò, si svuotò, svuotò se stesso, si annientò, prese condizione di servo».
Proprio «questa è la strada del buon pastore» ha spiegato il Pontefice. E qui ci si può chiedere: «“Ma, e questi altri, quelli che seguono la strada del clericalismo, a chi si avvicinano?». Costoro, ha risposto Francesco, «si avvicinano sempre o al potere di turno o ai soldi e sono i cattivi pastori: loro pensano soltanto come arrampicarsi nel potere, essere amici del potere e negoziano tutto o pensano alle tasche e questi sono gli ipocriti, capaci di tutto». Di sicuro «non importa del popolo a questa gente. E quando Gesù dice loro quel bell’aggettivo che utilizza tante volte con questi — “ipocriti” — loro si sono offesi: “Ma noi, no, noi seguiamo la legge”». Invece «la gente era contenta: è un peccato del popolo di Dio vedere quando i cattivi pastori sono bastonati; è un peccato, sì, ma hanno sofferto tanto che “godono” di questo un pochettino».
«Pensiamo — è il suggerimento del Pontefice — al buon pastore, pensiamo a Gesù che vede, chiama, parla, tocca e guarisce; pensiamo al Padre che si fa nel suo Figlio carne, per compassione». E «questa è la strada del buon pastore, il pastore che oggi vediamo qui, in questo passo del Vangelo: è una grazia per il popolo di Dio avere dei buoni pastori, pastori come Gesù, che non si vergognano di toccare la carne ferita, che sanno che su questo — non solo loro, anche tutti noi — saremmo giudicati: ero affamato, ero in carcere, ero ammalato...».
«I criteri del protocollo finale — ha concluso il Papa — sono i criteri della vicinanza, i criteri di questa vicinanza totale» per «toccare, condividere la situazione del popolo di Dio». E «non dimentichiamo questo: il buon pastore si fa vicino sempre alla gente, sempre, come Dio nostro Padre si è fatto vicino a noi, in Gesù Cristo fatto carne».
L'Osservatore Romano

Lunedì della XXX settimana del Tempo Ordinario




L’uomo, anche se creato per contemplare la luce dall’alto,
è stato scacciato dal paradiso per colpa dei suoi peccati
e, per conseguenza, le tenebre regnano nella sua anima,
facendogli perdere l’appetito delle cose dell’alto
e portare la sua attenzione verso le cose del basso.
San Gregorio Magno

***
DAL VANGELO SECONDO LUCA 13,10-17.
Una volta stava insegnando in una sinagoga il giorno di sabato.
C’era là una donna che aveva da diciotto anni uno spirito che la teneva inferma; era curva e non poteva drizzarsi in nessun modo.
Gesù la vide, la chiamò a sé e le disse: «Donna, sei libera dalla tua infermità», e le impose le mani. Subito quella si raddrizzò e glorificava Dio.
Ma il capo della sinagoga, sdegnato perché Gesù aveva operato quella guarigione di sabato, rivolgendosi alla folla disse: «Ci sono sei giorni in cui si deve lavorare; in quelli dunque venite a farvi curare e non in giorno di sabato».
Il Signore replicò: «Ipocriti, non scioglie forse, di sabato, ciascuno di voi il bue o l’asino dalla mangiatoia, per condurlo ad abbeverarsi?
E questa figlia di Abramo, che satana ha tenuto legata diciott’anni, non doveva essere sciolta da questo legame in giorno di sabato?».
Quando egli diceva queste cose, tutti i suoi avversari si vergognavano, mentre la folla intera esultava per tutte le meraviglie da lui compiute.


***

Gesù «insegna di sabato» per accompagnarci a scoprire in esso il suo amore infinito. Per Israele «Shabbat» è un frammento di Cielo deposto sulla terra. Celebrarlo fedelmente astenendosi dai 39 lavori proibiti significa impedire al tempo di chiudersi su se stesso in un angosciante «eterno ritorno». «Shabbat» infatti segna il cammino della vita consegnato da Dio sul Sinai: è una sosta nella fatica, la gioia nel dolore, la memoria sempre viva del destino a cui ogni uomo è chiamato. «Shabbat» custodisce e fa gustare la fragranza della Terra Promessa, accoglie ogni uomo nella gratuità dell’amore di Dio per aprirlo alla lode. «Shabbat» è la misericordia di Dio che cerca il peccatore. E proprio in giorno di «Shabbat» una donna «curva» e «legata da satana» «era là», in quella sinagoga. aSenza dire una parola, senza far nulla ascoltava Gesù. Non era «venuta a farsi curare», non lo aveva chiesto, ma, essendo «figlia di Abramo», ne custodiva con fede la promessa nell’attesa del suo compimento. Anche noi siamo «legati» da satana, «curvi» sotto il peso dei peccati che ci impediscono di «drizzarci» per amare chi ci è accanto. Non possiamo liberarcene «in nessun modo», tanto meno attraverso il moralismo «ipocrita» del «capo della sinagoga» che si «sdegna» dell’amore gratuito di Dio. Come lui spesso anche noi, genitori, preti, educatori, scambiamo per «lavoro», impegno, sforzo, strategie, l’opera della Grazia che proprio il sabato profetizza, e finiamo con il chiuderne le porte a tutti. Orgogliosamente incapaci di accettare di essere deboli e peccatori, crediamo di curarci e curare attraverso i nostri sforzi, nel «dolore» e nel «sudore» dei «sei giorni» di lavoro. Ci illudiamo così di stare in piedi, mentre restiamo per «diciotto anni» – la nostra vita lontana dal «giardino» – «curvi» sulla terra a cercare tra «spine e cardi», la felicità che solo il «sabato» della Misericordia può donarci. Ma l’unico «modo» per «guarire all'istante» è «essere là» come quella donna, nel seno della Chiesa nostra madre che ci accoglie così come siamo nel compimento dello «Shabbat». Anche oggi nell’Assemblea Santa, nella comunità cristiana, il Signore ci «vede», ci «chiama»; ci annuncia la «libertà», ci «impone le mani» perdonandoci i peccati, per donarci il suo Spirito. Ascoltiamo allora il suo «insegnamento» che ha il potere di «scioglierci» dalla «mangiatoia» dove lo spirito malvagio ci «tiene infermi» a saziare le nostre concupiscenze; lasciamoci condurre ad «abbeverarci» alla fonte della Grazia che sono i sacramenti, per celebrare «esultanti» nella liturgia le «meraviglie» del suo amore, «glorificando» Dio con i fratelli.

venerdì 27 ottobre 2017

Giornata del dialogo cristiano-islamico in Italia. Vincere paure e diffidenze



È dedicata alle donne e al loro ruolo, riconosciuto sempre più come fondamentale in un contesto multiculturale e interreligioso, la giornata del 27 ottobre, in Italia ormai tradizionalmente rivolta al dialogo cristiano-islamico. Nata nel 2001 in seguito ai tragici eventi dell’11 settembre, la giornata ha rilanciato nel tempo la necessità di un dialogo sempre più approfondito in grado di dissipare paure e rimontanti sentimenti xenofobi come pure di prevenire violenze e radicalizzazioni. «A sedici anni dalla sua costituzione — spiegano i promotori — la giornata oggi è di fronte a una grande sfida culturale e sociale: quella di potenziare il dialogo rendendolo proattivo. E, affinché ciò possa avvenire, occorre un maggiore sforzo di tutti coloro che in questi anni hanno creduto e sostenuto questa esperienza di grande interesse, dalle istituzioni religiose alle realtà laiche, a quelle dei giovani e delle donne».
Soprattutto è oggi ritenuto fondamentale il contributo femminile che, in tale prospettiva, va incoraggiato. Del resto, il dialogo tra le religioni è diventato un aspetto irrinunciabile, che si situa nel cuore delle Chiese e dei credenti. «Infatti nel novembre del 2001 — ricorda sul sito Riforma.it il teologo cattolico Brunetto Salvarani, tra i primi ideatori dell’iniziativa — un gruppo di persone lanciò l’appello per una giornata del dialogo cristiano-islamico proprio per affermare che l’incontro fraterno tra donne e uomini di fede cristiana e di fede musulmana apre strade di libertà e di crescita per tutti». Com’è consuetudine, il comitato promotore della giornata ha lanciato un appello che è possibile sottoscrivere online. Partendo dalla constatazione di un rafforzamento delle correnti populiste e xenofobe, i promotori della giornata insistono sulla necessità di costruire ponti tra cristiani e musulmani proprio per evitare ulteriori pericolose radicalizzazioni.
«Le stragi compiute in questi ultimi anni in diverse città europee — si legge nell’appello — hanno incrementato la paura e la diffidenza nei confronti dei musulmani. Sommando l’islam all’immigrazione, i partiti e i movimenti ultranazionalisti e xenofobi sono riusciti a incrementare il proprio consenso popolare, focalizzando la loro propaganda politica sulla presunta minaccia che incomberebbe sull’identità culturale e religiosa dell’Europa». Eppure, constatano i promotori della giornata del 27 ottobre (data simbolica scelta per ricordare l’incontro delle religioni per la pace ad Assisi, fortemente voluto da Giovanni Paolo II nel 1986), «il vecchio continente oggi ha un tessuto sociale irreversibilmente multietnico, multiculturale e multireligioso, come dimostra chiaramente la presenza di cittadini europei di origine straniera all’interno delle istituzioni statali di molti stati europei e a tutti i livelli dei vari organismi istituzionali», comunale, nazionale, parlamentare europeo. Una prospettiva che, viene rimarcato, sicuramente «nella vita politica e istituzionale di molti paesi europei, compresa l’Italia, è destinata a crescere e a fungere sempre di più da ponte di dialogo sociale».
Tuttavia, «il problema del terrorismo, della sicurezza e della crisi socio-economica toccano oggi molti paesi europei e stanno rendendo molto difficile il dialogo». Così, di fronte al razzismo e alla discriminazione, crescono i sentimenti di paura e di insicurezza in seno alle minoranze culturali e religiose. Una dicotomia che «favorisce la tendenza alla ghettizzazione, che a sua volta diviene terreno fertile per forme di devianze sociali, tra le quali la radicalizzazione religiosa». La sfida attuale è dunque quella di potenziare il dialogo rendendolo proattivo. In questo senso, i promotori chiedono a tutte le comunità cristiane e musulmane uno sforzo comune per la pace e la salvezza dell’umanità.
L'Osservatore Romano

Conferenza Stampa per la presentazione del Dialogo “(Re)Thinking Europe.

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Conferenza Stampa per la presentazione del Dialogo “(Re)Thinking Europe. Un contributo cristiano al futuro del Progetto Europeo” (Vaticano, 27-29 ottobre 2017)

Sala stampa della Santa Sede
Alle ore 11.30 di questa mattina, presso la Sala Stampa della Santa Sede, si è svolta la Conferenza Stampa per la presentazione del Dialogo (Re)Thinking Europe. Un contributo cristiano al futuro del Progetto Europeo, organizzato in Vaticano dalla Commissione delle Conferenze Episcopali dell'Unione Europea (COMECE), in collaborazione con la Segreteria di Stato, il cui incontro inizia oggi pomeriggio e si conlude il 29 ottobre. Al Dialogo partecipano rappresentanti della Chiesa e leader politici europei di alto livello per contribuire ad una riflessione costruttiva sulle sfide fondamentali del progetto europeo.
Interventi:
- Em.mo Card. Reinhard Marx, Arcivescovo di München und Freising (Repubblica Federale di Germania), Presidente della Commissione delle Conferenze Episcopali dell'Unione Europea (COMECE)
- S.E. Mons. Paul Richard Gallagher, Segretario per i Rapporti con gli Stati.
***
Intervento del card. Marx
 L'Unione Europea, e tutta l'Europa, si trova ad affrontare grandi sfide (che non sono limitate alla sola Europa) di fronte a cui i cittadini dai politici e dalla politica si aspettano, se non proprio risposte conclusive, però almeno chiari obiettivi e prospettive. Elencherò solo qualcuna di queste sfide:
- I mutamenti climatici e la necessità che ne deriva di cambiare a medio termine il nostro stile di vita non sostenibile. Ad essi collegato è anche il problema dei costi del cambiamento ecologico e della loro distribuzione.
- L'aumento dei cambiamenti nel mondo del lavoro tramite la digitalizzazione, l'impiego della tecnologia robotica, i rapporti di lavoro precari e soprattutto l'alta disoccupazione giovanile in singoli paesi. A ciò collegata è la fondamentale questione del valore del lavoro e della dignità
dell'uomo.
- I movimenti di fuga e migrazione emersi nella cosiddetta "crisi dei profughi". Gli uomini cercano sicurezza e riparo da guerra e terrore, sono alla ricerca di migliori condizioni di vita e di possibilità migliori che nella loro patria, che sembra non offrire loro nessuna prospettiva. La cause di questi movimenti migratori sono molteplici e da cercare, tra l''altro, anche in Europa, nel nostro stile di vita che va spesso a spese di altri. Soluzioni e risposte sostenibili esigono un esame approfondito.
Di fronte a queste grandi sfide è riconoscibile una tendenza a cercare le risposte nell'ieri, in un mal compreso ritorno alle soluzioni collaudate, che spesso è solo nostalgia e trasfigurazione romantica del passato. Ne sono espressione anche le correnti populiste e rivolte all'indietro. Ma questa non è la nostra prospettiva: il nostro non è uno sguardo retrospettivo che abbellisce la realtà, bensì uno sguardo lucido sul nostro presente e soprattutto sul futuro. Per questo il motto del nostro dialogo è „(Re)thinking Europe“.
L'Unione Europea, il "Progetto Europa", ha ottenuto grandi risultati: negli oltre 60 anni trascorsi esso ha contribuito in modo fondamentale a creare pace, solidarietà, crescita e progresso in Europa. Contemporaneamente molti cittadini dell'Unione Europea hanno sviluppato un atteggiamento distaccato: l'UE appare sempre più tecnocratica; da una parte i cittadini si aspettano tutto da "Bruxelles" (consumisticamente) e sono delusi se non lo ottengono. Dall'altra parte spesso non si aspettano proprio niente, ma contemporaneamente non sono disposti a fare di questo "Progetto Europa" "il proprio progetto".
Di fronte a queste sfide e alle situazioni complicate si pone questo problema: come può contribuire la Chiesa a trovare delle risposte e cosa può fare? Non abbiamo delle risposte e delle soluzioni pronte, e d'altronde non facciamo politica concreta. Ma riteniamo che sia necessario che i
cittadini dell'UE, con le loro diverse esperienze, le loro diverse aspettative e con le loro ricche e differenti capacità, vengano messi di nuovo al centro del "Progetto Europa" e in grado di poter essere attori.
Questo è anche il contenuto e lo scopo di questo incontro a Roma: vogliamo riaccendere il dialogo tra politici e rappresentanti della Chiesa, come tra rappresentanti degli enti sociali, sull'Europa e l'Unione Europea, sulle aspettative, le speranze, ma anche sulle delusioni. La domanda principale è: cosa possiamo e vogliamo fare per vivere insieme in questa Europa e per portare avanti il Progetto Europa?
Per questo motivo questa manifestazione non è il "classico congresso", bensì come un dialogo; dopo una discussione introduttiva sui temi elencati da Papa Francesco nel suo discorso tenuto in occasione dell'assegnazione del Premio Carlo Magno:
- «Integrazione» (con le fratture e gli strappi dentro e tra gli Stati membri dell'UE);
- «Dialogo» e stato delle nostre democrazie occidentali;
- «Capacità di generare» (di quale forma di modelli economici avremo bisogno in futuro) continueremo il dibattito in piccoli gruppi per sentire il maggior numero possibile di interventi e avere la partecipazione attiva di tutti.
Queste analisi, idee, proposte vengono raccolte e ulteriormente discusse. Questo incontro a Roma non è la conclusione di un processo di riflessione e discussione sull'Europa e la UE, ma un inizio: continueremo la discussione nel presidio della COMECE e nell'Assemblea Generale, così come continueremo a intensificare ulteriormente il dialogo a diversi livelli – tra la Chiesa (la COMECE) e la politica (europea).
A conclusione del nostro incontro ci aspettiamo da Papa Francesco incoraggiamento e sostegno per proseguire questo dialogo con lo sguardo rivolto al futuro dell'Europa (e dell'Unione Europea). Per restare su un paragone usato da Papa Francesco: nel suo primo discorso sull'Europa davanti al Parlamento Europeo egli ha disegnato l'Europa come una "nonna" stanca ed esaurita. Come possiamo contribuire a far sì che questa esausta "nonna" – che nonostante le rughe della sua età è una persona amabile – non si limiti a sorvegliare e a difendere solo ciò che ha raggiunto, ma consegni alle generazioni successive la ricchezza delle sue esperienze e le incoraggi a intraprendere con fiducia il proprio cammino verso il futuro? Apprezziamo molto il fatto che Papa Francesco terrà già il suo quinto discorso sull'Europa e l'Unione Europea. Finora tutti i suoi discorsi hanno dato notevoli spunti di riflessione, che ci guidano nel nostro lavoro alla COMECE e all'Europa offrono, nel complesso, parole di speranza e di incoraggiamento.

Venerdì della XXIX settimana del Tempo Ordinario



Solo l'amore distingue i figli di Dio dai figli del diavolo. 
Se tutti si segnassero con la croce, 
se rispondessero Amen e cantassero tutti l'Alleluia; 
se tutti ricevessero il battesimo ed entrassero nelle chiese, 
se facessero costruire i muri delle basiliche,
resta il fatto che soltanto la carità 
fa distinguere i figli di Dio dai figli del diavolo. 
Quelli che hanno la carità sono nati da Dio, 
quelli che non l'hanno non sono nati da Dio. 
È questo il grande criterio di discernimento.
S. Agostino, Commento prima lettera di Giovanni
***
Dal Vangelo secondo Luca 12,54-59.
Diceva ancora alle folle: «Quando vedete una nuvola salire da ponente, subito dite: Viene la pioggia, e così accade. E quando soffia lo scirocco, dite: Ci sarà caldo, e così accade. Ipocriti! Sapete giudicare l'aspetto della terra e del cielo, come mai questo tempo non sapete giudicarlo? E perché non giudicate da voi stessi ciò che è giusto? Quando vai con il tuo avversario davanti al magistrato, lungo la strada procura di accordarti con lui, perché non ti trascini davanti al giudice e il giudice ti consegni all'esecutore e questi ti getti in prigione. Ti assicuro, non ne uscirai finché non avrai pagato fino all'ultimo spicciolo».

***

Ce lo «assicura» il Signore, la vita è un cammino accanto al «nostro avversario», per giungere infine «davanti al Giudice». Purtroppo non è proprio così che siamo abituati a «giudicare questo tempo» e le relazioni con chi ci è caro; il sentimentalismo e la passione ci impediscono di vedere nella moglie, nel marito, nei figli i nostri «avversari» che possono ostacolare il cammino dietro al Signore. Normalmente ci poniamo davanti alla storia come quando si guarda l’«aspetto della terra e del cielo» per prevedere il tempo: allo stesso modo che da una «nuvola che sale a ponente» ci aspettiamo «la pioggia», da una persona cara attendiamo comprensione, rispetto, amore. E quando ciò non «accade» è la fine del mondo, con i suoi terremoti affettivi: allora sì che gli altri diventano nemici. «Come mai» non riusciamo a frenarli? Perché siamo intrappolati nella stessa «ipocrisia» dei farisei. Questi «giudicavano» senza misericordia i peccatori presumendo di essere giusti perché all’«esterno» della loro vita «accadeva» esattamente ciò che ogni precetto prescriveva. Noi «giudichiamo» gli altri per non avere nei nostri riguardi le attitudini e i comportamenti che, ingannati, presumiamo di aver avuto con loro. E come i farisei che, accecati dal disprezzo, non hanno conosciuto la giustificazione di Dio, così anche noi sperimentiamo la «prigione» della gelosia e del rancore, dove siamo condannati a «pagare sino all’ultimo spicciolo» di noi stessi nel tentativo, inutile, di ricostruire le relazioni che abbiamo distrutto. Ma Dio non ci ha abbandonato al nostro destino perché conosce il peccato di Adamo che ha ferito e sconvolto la natura; non si aspetta quello che non possiamo dare perché la superbia ci ha resi suoi «avversari» come qualunque altro uomo. Come Pietro, che si voleva frapporre tra Gesù e la Croce, tra Lui e il compimento della volontà del Padre. E, senza sconti, si è messo d'accordo con Pietro dicendogli la verità, che cioè in quel momento stava incarnando satana, rimettendolo al suo posto. Ed era il modo autentico di amarlo e perdonarlo. Perché il perdono di Dio non è solo un voltar pagina, ma ricreare l'uomo, facendone una creatura nuova. E per Pietro questo significava diventare un discepolo, che segue Gesù sino al Calvario. Anche noi, senza il suo perdono non possiamo fare nulla. Per questo Dio ha «rivolto contro di sé» (Benedetto XVI) la condanna che ci spettava, inviando il suo Figlio sul nostro cammino per «accordarsi» con noi e «liberarci dal debito» che le nostre opere morte, come «esattori» esigenti, ci contestano. Ha pagato per noi l’ultimo spicciolo con l’ultima goccia del suo sangue. E ci ha resi liberi per "accordarci" anche noi con chi ci è accanto, riconoscendo l'inganno del demonio che ce li rende "avversari" della nostra missione come lo è lui. Per questo, "accordarsi" con loro non significa mediare e fare compromessi, ma sintonizzarsi sul "cuore" dei fratelli, rigettando le ipocrisie. Significa odiare tutto e tutti quando usurpano il posto di Dio in noi, che non è mai quello che Lui gli ha assegnato. Significa "unire i cuori" per seguire, insieme, le orme di Gesù, compiendo la volontà di Dio. Per questo il «discernimento» sulla vita e le persone nasce dall’amore, sa cogliere la verità, il "cuore" appunto, nella selva delle apparenze. Come anche Davide, che ha riconosciuto in Simei che lo insultava mentre scappava sull'erta del Monte degli Ulivi, una possibilità che Dio gli concedeva per convertirsi ed essere perdonato. Chi ha conosciuto se stesso scoprendosi identico a Giuda «avversario» del Signore, può accettare senza stupirsi che l’«avversario» si nasconda anche nella persona più cara. Così, come Gesù ha amato Giuda chiamandolo amico mentre con un bacio lo tradiva, un cristiano sa riconoscere come favorevole per amare nella verità proprio «questo tempo» nel quale l'"avversario" cammina accanto a lui; «giudica da se stesso», dalla sua esperienza intima, come amare per difendere la primogenitura e seguire il Signore. Discerne cioè che è «giusto» «accordarsi»: da un lato donarsi al cuore di chi tradisce le sue attese, «procurando» di restituirgli quanto sino ad allora gli ha sottratto, il perdono e l'amore che ha redento entrambi; dall'altro rinnegando ogni affetto carnale, ogni ipocrisia e menzogna, "restituendo" così all'altro la verità e il posto che Dio gli ha assegnato, l'unico nel quale può conoscere il suo amore. È questo il cammino che il Signore ha inaugurato per noi e sul quale ci chiama a seguirlo. L’unico ragionevole perché solo l’amore che raggiunge anche il nemico può ricreare i rapporti logorati dalla carne ammalata. La carità è pioggia anche quando soffia lo scirocco e sole anche quando salgono le nuvole da ponente; è la giustizia di Dio che supera quella ipocrita che ci ha gettato in prigione. E' l'amore che non si piega al sentimento e alle catechesi del mondo. A noi è chiesto solo di accoglierlo mentre "siamo per via" su questa terra, per donarlo agli altri e comparire nell'ultimo giorno davanti al Giudice assolti insieme ai nostri "avversari".

giovedì 26 ottobre 2017

Giustizia e misericordia (Enzo Bianchi, integrale)

Johannes Vermeer, Donna con in mano la bilancia, 1664.
Johannes Vermeer, Donna con in mano la bilancia, 1664.



L'Osservatore Romano 25 ottobre 2017
di ENZO BIANCHI
Relazione che il fondatore della comunità di Bose ha tenuto a Roma nel pomeriggio del 24 ottobre presso il Consiglio superiore della magistratura nell’ambito dei martedì dell’Associazione Vittorio Bachelet.

Introduzione
Tutta la storia umana, tanto a livello sociale e collettivo quanto a livello individuale e di rapporti interpersonali, conosce la tensione, non eliminabile, tra esigenze di giustizia e istanze di misericordia, cioè di perdono. Al tempo stesso, il richiamarsi reciproco di questi due poli – quale che sia di volta in volta il peso accordato all’uno o all’altro – mostra anche la loro complementarità. Giustizia e misericordia sono virtù che devono essere integrate e anche correlate nei processi inerenti alla vita associata, alla vita della polis. Giustizia e misericordia diventano perciò strutture portanti del tessuto sociale e fattori decisivi per il cammino di umanizzazione, sempre necessario e mai concluso.
Dico subito che non tenterò neppure di definire la giustizia, ma mi basta considerarla nel suo significato più ampio: la giustizia è la base di ogni ordinamento etico, e nella nostra tradizione culturale non possiamo dimenticare che il pensiero greco-latino pone l’accento su ciò che sta alla radice della costituzione della giustizia, il rapporto con gli altri (iustitia est ad alterum) e che, in particolare, il pensiero romano ha assunto al riguardo un dato ontologico al quale fare riferimento, ossia la dignità irrinunciabile della persona, sintetizzata nel principio unicuique suum.
Il concetto di giustizia ha attraversato la storia ed è stato letto anche con ottiche ideologiche e politiche, fino a svuotarsi e a essere pervertito: si pensi per esempio alla giustizia proletaria, a quella del popolo, e potremmo continuare… Certamente la giustizia deve regolare l’insieme dei rapporti sociali, ma in tale compito essa può essere soggetta a tentazioni, che si manifestano sotto forma di oscillazioni: in una società individualista la giustizia può essere ridotta a una convenzione che la considera solo in rapporto alle relazioni intersoggettive (giustizia commutativa), senza tenere conto della dimensione sociale, della communitas. D’altro canto, quando l’accento è posto solo sulla prospettiva giuridica, si corre il rischio dell’oggettivazione senza attenzione alla soggettività, cosicché la giustizia finisce per diventare summa iniuria, secondo il noto assioma “summum ius summa iniuria”. Ecco dunque la necessità dell’epieikeía, cioè del perseguimento di una giustizia superiore a quella definita, sempre imperfettamente, dalla lettera della legge, di una giustizia che sappia discernere le istanze soggettive di ciascuno.
Qui si apre dunque, ma in un orizzonte diverso, il discorso sulla misericordia, termine estraneo al diritto e tuttavia mai da esso sentito veramente estraneo, come mostra l’elaborazione di istituti diversi e con contenuto vario, quali la grazia, l’indulto, ecc. Basta evocare la comprensione diversa, nelle culture differenti e nelle varie epoche, della pena e della sua interpretazione, da punitiva, a cautelare, a rieducativa e riparativa… Non sono un giurista, perciò non sono abilitato a proporvi un contributo giuridico, ma ho accettato questo invito perché penso che, come nella nostra cultura occidentale latina, la Bibbia, ovvero il “Grande codice” (secondo la fortunata espressione di Northrop Frye), ha influenzato l’elaborazione del diritto ad Atene e a Roma, così sia possibile anche oggi ascoltare dalla Bibbia una parola proprio su questo tema: giustizia e misericordia.
1. “Non c’è pace senza giustizia, non c’è giustizia senza perdono”
Nel messaggio per la giornata mondiale della pace del 1° gennaio Giovanni Paolo II ha affermato con forza e grande convinzione che “non c’è pace senza giustizia, non c’è giustizia senza perdono”. Come tutti voi sapete, il cristianesimo, a partire dalla profezia di Isaia contenuta nell’Antico Testamento, ha sempre affermato: “Opus iustitiae pax” (Is 32,17), ma in quell’occasione il papa ha rinnovato e accresciuto il messaggio biblico, aggiungendo per l’appunto, che “non c’è giustizia senza perdono”. Wojtyła rendeva in tal modo pubblica una confessione intima, personale e anche faticosa, come lui stesso ha ammesso:
La convinzione, a cui sono giunto ragionando e confrontandomi con la Rivelazione biblica, è che non si ristabilisce appieno l’ordine infranto, se non coniugando fra loro giustizia e perdono. I pilastri della vera pace sono la giustizia e quella particolare forma dell'amore che è il perdono … Il ministero che svolgo al servizio del Vangelo mi fa sentire vivamente il dovere, e mi dà al tempo stesso la forza, di insistere sulla necessità del perdono (§§ 2, 11).
Questa è una grande novità, un irreversibile passo in avanti nel magistero della chiesa. L’immanenza del perdono alla giustizia può anche scandalizzare, e certo richiede una ricerca profonda su come articolare queste due virtù che sembrano non coniugabili. Ma c’è di più. Il papa non si limitava a indicare questo cammino di giustizia e perdono come un itinerario personale dei cristiani, ma giungeva anche a “sperare in una ‘politica del perdono’, espressa in atteggiamenti sociali e istituti giuridici, nei quali la stessa giustizia assuma un volto più umano” (ibid. § 8). Sottolineo: istituti giuridici! Ciò significa che, all’atto di normare la giustizia, le leggi della polis dovrebbero essere in grado di legiferare tenendo conto del perdono, di quella virtù che ebrei e cristiani chiamano misericordia, parola che, etimologicamente, significa “cuore per i miseri”. La proposta è, dunque, che il perdono entri a fare parte della prassi politica, sia annoverato tra le componenti della società, riguardi i rapporti tra i popoli e le etnie, sia previsto dal diritto ed espresso in istituti giuridici. Ciò significa ripensare il concetto di giustizia punitiva in alcune legislazioni, di giustizia retributiva in altre, delle modalità della giustizia correttiva o rieducativa…
È in tale solco che mi muovo per fornire il mio contributo in questa sede: un contributo che presenti come nel “Grande codice”, e soprattutto nel cristianesimo, giustizia e misericordia possano e debbano essere coniugate.
2. La giustizia di Dio
La giustizia, tzedaqah in ebraico, è uno degli attributi principali di Dio in tutte le Scritture dell’Antico Testamento: Dio è giusto, tzaddiq, la giustizia è il fondamento del suo trono (cf. Sal 7,10-12; 9,5.8; 11,7, ecc.). Se ogni religione vuole essere una risposta alla domanda umana di senso, di giustizia e di salvezza, resta vero che nella tradizione di Israele soprattutto la giustizia di Dio è affermata come risposta agli umani da parte della divinità. Dio, infatti, proprio perché è giusto, interviene nella storia con azioni di giustizia, che tentano di instaurare quella giustizia così spesso infranta e smentita dagli esseri umani. Non a caso, la prima azione compiuta da Dio nella storia e recepita da Israele è la liberazione di una massa di oppressi, di migranti, sotto il dominio dell’Egitto con a capo il faraone. Dio si sente costretto a intervenire, perché – come sta scritto nel libro dell’Esodo – vede, ascoltaconosce la situazione ingiusta che colpisce quegli schiavi ebrei (cf. Es 3,7.8). E quando Israele sarà ormai sedentario nella terra di Canaan, Dio sarà considerato come il difensore degli oppressi, dell’orfano, della vedova, dello straniero, di coloro che sono vittime dell’ingiustizia, di coloro i cui diritti vengono violati e negati. La prima azione di Dio è pertanto quella del giudice che interviene per ristabilire la giustizia.
Di conseguenza, nell’Antico Testamento il credente in alleanza con Dio ha come primo attributo l’essere giusto, tzaddiq, a sua immagine. Nel libro di Geremia c’è un testo, tra gli innumerevoli che potrei citarvi, estremamente significativo al riguardo. A nome di Dio il profeta si rivolge al re Ioiakìm, uno dei tanti dei quali sta scritto che “fece ciò che è male agli occhi del Signore “ (2Re 23,37). Cosa fece di male? Non instaurò la giustizia, come era suo compito essendo messia (unto) e figlio di Dio. Geremia dunque gli rivolge con grande ironia questo monito:
Guai a chi costruisce la sua casa senza giustizia
e i suoi piani superiori senza equità,
fa lavorare il prossimo per niente,
senza dargli il salario …
Pensi di essere un re
perché sei riuscito a costruirti un palazzo lussuoso e spazioso? …
Ricordati di tuo padre Giosia, che praticava il diritto e la giustizia,
e così era veramente re.
Difendeva la causa del povero e dell’oppresso,
e così era veramente re.
Non è forse questo che significa conoscermi? (Ger  22,13.14-16).
Sì, praticare la giustizia è conoscere Dio. Questa intuizione profetica è straordinaria, perché dice che si conosce veramente Dio non nei riti, non nelle osservanze ascetiche, ma facendo e vivendo la giustizia. La fede di Israele confessa dunque che “il Signore è giusto”, e chi crede in lui deve vivere la giustizia.
Ma questa giustizia di Dio è sovente legata al concetto di “misericordia”, espresso da una costellazione di termini (chesedchenrachamim). Dio è giusto, per questo è anche amante, capace di grazia, compassionevole. Insomma è capace di un amore gratuito, preveniente, che non va mai meritato. Quando Dio rivela il suo Nome santo a Mosè, quest’ultimo ascolta l’acclamazione: “Il Signore, il Signore [tetragramma impronunciabile], Dio misericordioso e compassionevole, lento all’ira e grande nel perdono…” (Es 34,6). Di questo legame tra giustizia e misericordia-perdono vi è testimonianza in un brano di Osea purtroppo non tradotto fedelmente dall’ebraico nella Bibbia italiana ufficiale. Il profeta (nabi’pro-phetés, cioè il porta-parola di Dio), ci presenta Dio stesso che constata la rottura dell’alleanza da parte del suo popolo: Israele ha fatto il male, ha tradito il patto con Dio, dunque in nome della giustizia dovrebbe essere rigettato dall’alleanza perché questa è stata da lui infranta, dovrebbe essere punito e castigato. Ecco allora il soliloquio da parte di Dio:
Il mio popolo è ostinato nel male
[dunque dovrei allontanarlo da me per la sua ingiustizia].
Ma io potrei forse abbandonarti?
Potrei cacciarti via e di consegnarti ad altri?
Dentro di me il mio cuore si rivolta
e il mio intimo freme di compassione.
No, non darò sfogo alla mia collera,
perché sono Dio non, non sono un uomo,
sono il Santo in mezzo a te
e non verrò a te nella collera del castigo (Os  11,7-9).
Dio avrebbe una giustizia da instaurare, ma non la compie a mo’ di pena punitiva, come penserebbe una giustizia umana, bensì ha nel suo cuore un sentimento che si ribella all’esecuzione di una giustizia legale: per questo fa misericordia. Questa – dice il profeta – è la santità di Dio, il suo modo di agire in cui giustizia e misericordia sono immanenti l’una all’altra e non in concorrenza. In Dio non c’è una giustizia alla quale si applica il correttivo della misericordia, ma la sua giustizia è capace di contenere la misericordia, il perdono. Potremmo dire che in Dio c’è un prevalere della misericordia sulla giustizia? Sì, ma senza pensare a una giustizia priva di misericordia. Per questo, il Nome santo di Dio, cui facevo riferimento poc’anzi, contiene in sé i termini di misericordia e compassione non solo nella Torah ma anche nei Profeti (cf. Gn 4,2) e negli Scritti (cf. Ne 9,172Cr 30,9), soprattutto nei Salmi (cf. Sal 86,15; 103,8; 111,4; 145,8). A questo proposito è molto suggestiva l’immagine rabbinica dei due troni di Dio: quando Dio dichiara e promulga la Legge, sta seduto sul trono della giustizia; ma quando deve giudicare e formulare il giudizio, allora si siede sul trono accanto, quello della misericordia (cf., per esempio, Talmud di Babilonia, Abodah zarah 3b).
3. La giustizia secondo Gesù
Il grande messaggio su giustizia e misericordia è approfondito e rivelato in pienezza nel Nuovo Testamento dalle parole e dai gesti di Gesù di Nazaret. Nella sua vita umanissima egli ha voluto narrarci Dio (exeghésatoGv 11,18), il Dio giusto e misericordioso nel quale egli confidava quale figlio dell’alleanza stretta da Dio con i padri di Israele. Possiamo anche constatare che, proprio sul tema della giustizia, richiesta dal suo maestro Giovanni il Battista in vista del giorno del giudizio di Dio (cf. Mt 3,7-12Lc 3,7-18), Gesù porta a compimento la Legge e i Profeti. Non a caso l’evangelista Matteo, che redige il Vangelo in ambiente giudaico, testimonia queste parole di Gesù: “Se la vostra giustizia non supera [o non abbonda più di (verbo perisseúo)] quella di scribi e farisei, non entrerete nel regno dei cieli” (Mt 5,20). Questo non significa – come purtroppo molti comprendono – che la giustizia degli scribi dei farisei fosse ipocrita; no, era un adempimento della giustizia prescritto dalla Torah, dalla parola di Dio. Gesù però osa risalire all’intenzione del Legislatore, non si ferma alla norma oggettiva, chiedendone invece un adempimento più radicale e profondo.
Ciò che di peculiare il Vangelo ci testimonia è la misericordia di Gesù superiore a ogni giustizia, intesa come legalità. Per questo egli ha potuto dire: “Non sono venuto a chiamare i giusti (díkaioi) ma i peccatori” (Mc 2,17 e par.). Ma come possiamo riassumere il rapporto tra giustizia e misericordia nella predicazione di Gesù? Soprattutto ricorrendo ad alcune sue affermazioni. Innanzitutto Gesù ha affermato che occorre spezzare il rapporto tra “delitto e castigo”, titolo del celebre romanzo di Fëdor Dostoevskij, che esprime bene un principio a lungo predicato dalla chiesa. No, al delitto deve seguire la misericordia, “settanta volte sette” (Mt 18,22), cioè all’infinito: nei rapporti umani misericordia e perdono devono sempre essere affermati, perché questo è l’atteggiamento di Dio nei nostri confronti. Nella preghiera insegnata ai suoi discepoli Gesù ne fa addirittura la condizione per ricevere misericordia:
Rimetti a noi i nostri debiti come anche noi li rimettiamo ai nostri debitori … Se voi infatti perdonerete agli altri le loro colpe, il Padre vostro che è nei cieli perdonerà anche a voi; ma se voi non perdonerete agli altri, neppure il Padre vostro perdonerà le vostre colpe (Mt 6,12.14-15).
La giustizia di Dio è infatti gratuita e preveniente rispetto alla nostra risposta: gratuita, perché l’amore e la misericordia di Dio non vanno mai meritati; preveniente, perché Dio per primo ci propone la relazione con lui, chiedendoci di accogliere il suo amore prima di rispondergli con il nostro.
La giustizia non è meritocratica, come insegna la parabola degli operai inviati nella vigna, i quali ricevono tutti lo stesso salario pur non avendo lavorato lo stesso numero di ore (cf. Mt 20,1-16). In questo caso, la legalità non è violata, perché agli operai della prima ora il Signore dà quanto ha con loro pattuito; ma agli ultimi, che senza questa eccezione non avrebbero ricevuto il necessario per vivere insieme alle loro famiglie, vuole dare un salario uguale a quello dei primi. Questa è la giustizia secondo Gesù e il suo Vangelo.
Certo, una tale giustizia scandalizza: ha scandalizzato i contemporanei di Gesù in Galilea in Giudea, e scandalizza ancora oggi. Ma questo è il messaggio che non pretende certo di essere realizzato in modo fondamentalista nella comunità dei credenti, eppure credo che vada accolto con attenzione e facendo discernimento, per vedere se in esso non vi sia un’ispirazione anche per l’affermazione e l’esercizio della giustizia qui e ora, nella polis.
Nei vangeli vi è una pagina particolarmente scandalosa, a tal punto che ha faticato a lungo a trovare posto nelle Scritture canoniche. La chiesa d’oriente l’ha ignorata per più di un millennio e la chiesa latina l’ha conservata, dandole però una collocazione molto tarda (e probabilmente fuori posto) nel capitolo ottavo del quarto vangelo. Solo nel concilio di Trento, dunque a metà del secondo millennio cristiano, questo testo fu chiaramente definito vangelo “canonico”, autentico. Mi riferisco alla famosa pagina dell’incontro di Gesù con la donna sorpresa in flagrante adulterio (cf. Gv 8,1-11). La Legge era precisa al riguardo e dichiarava, per l’adultero e l’adultera:
Se uno commette adulterio con la moglie del suo prossimo, l’adultero e l’adultera dovranno essere messi a morte (Lv 20,10).
Quando un uomo verrà trovato a giacere con una donna maritata, tutti e due dovranno morire: l’uomo che è giaciuto con la donna e la donna. Così estirperai il male da Israele. Quando una fanciulla vergine è fidanzata e un uomo, trovandola in città, giace con lei, condurrete tutti e due alla porta di quella città e li lapiderete a morte: la fanciulla, perché, essendo in città, non ha gridato, e l’uomo perché ha disonorato la donna del suo prossimo. Così estirperai il male in mezzo a te (Dt 22,22-24).
In ossequio a tali norme, una donna (e solo lei!) viene portata a Gesù dai nemici di lui, pii osservanti della Legge. Si servono di lei non come persona ma come un mero caso giuridico per trarre in inganno Gesù, in modo da poterlo accusare come disobbediente e ribelle alla Legge. Sappiamo però che Gesù, pur senza mettersi contro la Torah di Mosè, chiede che quanti sono pronti a lapidare la donna siano senza peccato. Allora costoro lasciano cadere le pietre e se ne vanno. E Gesù dice alla donna: “Donna, dove sono? Nessuno ti ha condannata? … Neanch’io ti condanno; va’ e d’ora in poi non peccare più” (Gv 8,10-11). Le parole: “Neanch’io ti condanno”, sospendono la legge infranta e fanno regnare solo la misericordia. Ecco lo scandalo! Di qui la contestazione di Gesù da parte dei legalisti e degli osservanti: ma allora dove sta la giustizia? E sarà proprio questo aver compreso e annunciato la giustizia di Dio come contenente la misericordia, che porterà Gesù alla condanna e alla morte. Va ribadito con chiarezza: per Gesù il perdono, la misericordia sono una giustizia superiore!
Significativamente l’apostolo Giacomo, convinto, quale discepolo di Gesù, che la misericordia non deve temperare la giustizia, bensì deve temprarla, rendendola capace di affermarsi nella concretezza della vita, scrive:
Parlate e agite come persone che devono essere giudicate secondo la legge della libertà, perché il giudizio sarà senza misericordia contro chi non avrà fatto misericordia. La misericordia invece ha sempre la meglio nel giudizio (Gc 2,12-13).
Questo, in sintesi, l’essenziale del messaggio di Gesù riguardante giustizia e misericordia.
Conclusione
Vi ho parlato di un ordine diverso, quello della gratuità e del dono, e sono consapevole che questo non può coincidere del tutto con l’ordine della giustizia. Ma siccome il diritto è una creazione umana e può ricevere ispirazioni da ciò che gli umani vivono, credono e sperano, mi auguro che sia possibile l’esercizio di una giustizia misericordiosa, una giustizia che possa ispirarsi alle acquisizioni del pensiero umano, religioso o non religioso.
In tal senso, concludo ricordando una parola decisiva per la chiesa proferita da papa Francesco nei giorni scorsi. Facendo memoria del venticinquesimo anniversario dalla promulgazione del Catechismo della chiesa cattolica, il papa ha ammesso che vi è un’evoluzione anche della dottrina cattolica, proponendo perciò di modificare atteggiamenti ed espressioni riguardanti il tema della pena capitale. Consapevole che nella storia anche lo stato pontificio ha comminato ed esercitato questa pena, Francesco ha chiesto perdono, affermando che “la pena di morte lede pesantemente la dignità umana … È una misura disumana che umilia, in qualsiasi modo venga perseguita, la dignità personale. È in se stessa contraria al Vangelo, che vieta di sopprimere vite umane” (Discorso ai partecipanti all’incontro promosso dal Pontificio Consiglio per la Promozione della Nuova Evangelizzazione, 11 ottobre 2017).
È un mutamento della dottrina al quale deve fare seguito un mutamento anche del diritto canonico. Si tratta di un atto coraggioso, ma che il papa ha saputo compiere e che sarà tradotto in istituto giuridico. Anche questo gesto può ispirare iniziative di alto profilo da parte del diritto, a uomini e donne del diritto quali voi siete.
Pubblicato su: Osservatore Romano